Chicago
Avant que mon avion ne se pose sur les pistes d'O'Hare à Chicago, j'ai eu droit à un rattrapge de films en bonne et due forme grâce au système VOD de l'avion. Et pour me mettre en jambe sur le judaïsme américain, j'ai choisi de me faire accompagner par les frères Coen et leur dernier film: "A serious man". J'essaierai d'en faire une recension ultérieure, mais une chose est sûre, il fait beaucoup réflechir à la question suivante: le judaïsme a-t-il été transformé par la transplantation massive de Juifs d'Europe de l'Est sur les terres du Nouveau Monde ? Evidemment, la réponse ne manquera pas d'être positive, mais pour essayer de mieux le comprendre, il faut plonger.
Passons sur la semaine de boulot pour aller directement à la nécessité de passer Chabbat à Chicago.
Surtout, ne pas reproduire l’erreur déjà commise en 2003: passer un Chabbat dans un grand hôtel du Loop, le centre historique et touristique de Chicago. Ca, j’ai déjà donné il y a quelques années : en passant par Priceline (si vous ne connaissez pas, je vous conseille ce site pour trouver un super hôtel à prix défiant toute concurrence à quelques jours de votre voyage), le Palmer House Hilton de Chicago pour moins de 70$ la nuit. Manger casher ? Il suffit de demander à la réception qu’elle vous commande des plateaux casher (bien sûr dument facturés), qui vous permettront de tenir si vous ne connaissez personne dans les environs ou si vous n’arrivez pas jusqu’au Beth Habad le plus proche.
Ensuite, ça se corse. Imaginons que le samedi matin, vous souhaitiez vous rendre à la synagogue la plus proche. Vous vous dites avec beaucoup de candeur : « je suis en plein dans le centre, les synagogues c’est pas ce qui va manquer, surtout dans la 3ème ville juive américaine avec près de 300 000 juifs ! ». Eh bien ce n’est pas si simple. D’abord, vous devez vous faire à la fragmentation bien connue du judaïsme américain. Si vous ne voulez pas vous retrouver chez l’Assemblée Hébraïque Reconstructionniste Gays et Lesbien, ou pire (parce qu’au moins ces derniers assument une identité particulière) chez des hippies en guitare mélangeant, Gospel, proclamations d’amour dignes d'Eddie Murphy et conviction profonde de représenter l’avenir du judaïsme, il va falloir mobiliser vos talents de détectives pour trouver une Schule conforme à l’idée que vous vous faites de la Halakha. Après un étonnement initial de ne pas me retrouver avec une flopée d’oratoires dans le Loop, je trouve finalement, à côté de l’hôtel, la « Chicago Loop Synagogue » sur South Clark Street. Très belle d’un point de vue architecturale, sur plusieurs niveaux, avec les noms des principaux donateurs bien mis en évidence, on sent l’Amérique avec son rapport décontracté vis-à-vis de l’argent ainsi que son judaïsme bien intégré et de longue date au sein de la société américaine.
Après c’est plus surprenant : dans cette salle de plusieurs centaines de places, on ne se retrouve qu’à 30 ou 40 personnes pour faire l’office ! La raison (que je subodorais depuis maintenant quelque temps) ? Les Juifs travaillent dans le Loop mais n’y habitent pas. La synagogue est donc très active en semaine mais très peu fréquentée le Chabbat. Un kiddouch uniquement sucré après l’office qui ne m’aura pas rassasié et me voilà de retour à l’hôtel en début d’après-midi…heureusement que la ville est belle et qu’on peut profiter de belles balades, surtout en été !
Back to 2010 : cette fois-ci, pas d’erreur. Appel d’un ami que je n’avais pas revu depuis plus de 10 ans mais qui habite Chicago et qui me confirme : « les Juifs habitent dans 2 quartiers principaux : West Rogers Park qui est encore dans Chicago et Skokie qui est une ville à l’extérieur de Chicago ». La raison est évidente : lorsqu’on commence à fonder une famille, on va chercher des écoles, des superficies plus conséquentes et une infrastructure particulière qui n’est pas offerte par le centre ville, plutôt dédié au business et au tourisme. Va donc pour West Rogers Park. La physionomie de la ville est complètement différente : on est plus dans Desperate Housewives avec ses maisons résidentielles ne faisant pas plus de 2 étages tout le long de rues quadrillées, que dans Mad Men avec ses gratte-ciel et son activité débordante.
Problème : il n’y a pas d’hôtels. Mon ami me donne alors un truc : la maison de retraite juive de West Rogers Park fournit des chambres pour les voyageurs de passage. Pour 75$ la nuit, ça vaut le coup. D’autant qu’on a alors la possibilité d’admirer la qualité de cette maison de retraite : grande, propre, animée, dans une ambiance juive (repas casher, offices, cours, etc…) et accueillante pour les touristes…
Vendredi soir arrive, à la recherche d’un office ! On est plus dans le Loop c’est une évidence : des dizaines de schule de toute obédience se succèdent sur Internet : Reformed, Conservative, Orthodox, Loubavitch, Séfarade (avec même une communauté marocaine !) à quelques blocs les unes des autres. Je choisis KINS qui a l’air d’être une des principales communautés orthodoxes du quartier, à mi-chemin entre mon « hôtel » et mon ami chez qui je vais dîner. Pas grand-chose à dire si ce n’est que le bâtiment est imposant et bien intégré au quartier. Le rabbin est décontracté, avec un Panama blanc sur la tête et un costume clair. On sort et là surprise : les gens portent ! Il y a en effet un Erouv à West Rogers Park (le Erouv est une modalité permettant de contourner l’interdiction de porter dans un domaine public le jour du Chabbat. Il permet notamment de sortir en poussette, chose interdite sans Erouv). Halakhiquement, le sujet est polémique, j’ai d’ailleurs acheté à New-York une petite monographie sur le sujet très bien faite dont j’essaierai de faire une petite recension. Toujours est-il que la question se pose : peut-on réellement compter sur un Erouv sur un périmètre aussi vaste que West Rogers Park et avec un degré de fiabilité suffisant ? D’un autre côté, comment ne pas voir qu’un Erouv change radicalement la perception que les Juifs (et les familles en particulier) ont du Chabbat, lorsqu’enfin il est possible de sortir et d’effectuer des visites amicales ou familiales même avec de jeunes enfants ?
Repas du vendredi soir chez mes amis (que je remercie encore chaleureusement de m’avoir accueilli et guidé dans ce périple) et échanges très intéressants sur la vie de jeunes français transplantés en plein Chicago. Regrets d’abord sur la pauvreté de l’offre « intellectuelle » en matière de judaïsme en France. Difficultés à trouver des lieux et des maîtres à même de transmettre un judaïsme authentique mais aussi exigeant intellectuellement que celui en vigueur au niveau des études supérieures profanes. Il est vrai que de ce point de vue là, les Etats-Unis ont plusieurs longueurs d’avance et que la France, si elle a été pionnière dans les années 70 avec Lévinas, Neher ou Manitou est désormais un peu à la traîne. La plupart des disciples de Manitou (qui avait su adresser la problématique d’articulation entre une pensée juive authentique et les impératifs matériels et surtout métaphysiques du monde moderne) se trouvent désormais en Israël et Lévinas a laissé peu d’élèves capables de mobiliser à la fois des ressources philosophiques de haut niveau et un attachement fervent aux textes de la tradition juive (Benny Lévy en est un mais a également diffusé son enseignement en Israël). Constat malgré tout qu’il subsiste quelques pépites bien cachées comme la Yéchiva des Etudiants du Rav Zyzek à Paris ou celle du Rav Eliahou Abitbol à Strasbourg ou plus médiatisées, dans un tout autre style, comme les initiatives prises par le Rav Elie Lemmel dans le cadre de son association Lev.
Une adéquation plus simple aux Etats-Unis entre la vie professionnelle et les exigences halakhiques d’un Juif pratiquant. Lors de ma formation d’une semaine à Chicago, aucun problème pour bénéficier de repas casher fournis gracieusement par le Centre de formation, voire conserver sa kippa y compris dans le cadre professionnel (je ne l’ai personnellement pas fait, culture française oblige, mais j’ai vu un américain la garder sans problème, comme d’ailleurs les Sikhs avec leur impressionnant turban). Mais attention, tout n’est pas rose non plus : il subsiste évidemment des difficultés, liées essentiellement au respect du Chabbat en hiver. Et ne nous leurrons pas, il est plus facile de négocier quelques arrangements discrets dans des jobs de haut niveau que dans des postes plus standardisés. De fait, s’il faut donner une raison rationnelle au fait que les Juifs choisissent plus fréquemment que le reste de la population une carrière dans l’entrepeneurship ou les professions libérales, c’est certainement pour la flexibilité dans l’emploi du temps que ces métiers procurent, indispensable à une conciliation harmonieuse entre vie professionnelle et convictions religieuses.
Le lendemain, mon ami était invité par un couple Habad qui a très gentiment accepté de me recevoir également. Direction donc un office Loubavitch, commençant comme de bien entendu après 9h30 (ça ça ne change pas) et très agréable. Une découverte précieuse : le Houmach édité par la maison d’édition Kol Menahem. Je ne peux pas vous raconter cela sans faire une digression sur « la Révolution Artscroll », comme ils disent là-bas et comme le post commence à se faire long, on fera ça dans l’Episode 2 (promis dans pas trop longtemps).
Bonnes vacances à tous !
A suivre...
19 commentaires:
Welcome!
Je ne sais pas si on aurait pu se voir si j'avais su à temps que tu passais par New York (j'habite quand même assez loin de la Grande Pomme).
Mais je suis ravie de lire tes billets, comme toujours aussi passionnants !
Merci pour le billet très intéressant...
Quelques remarques:
- une interprétation passionnante du film a serious man est parue dans philosophie magazine récemment basé sur la pensée de hermann cohen (leibovitz n'est pas cité, ni rambam mais on aurait pu aussi)
- concernant l'offre intellectuelle en france, je suis d'accord (même si le beit hamidrah de rav smilevitch-Strasbourg est un démenti malgré le faible nombre d'étudiants). Par contre, aux USA qu'y a t-il ? hormis des plus grandes facilités sur le plan de la pratique religieuse ? La YU...? La modern-orthodoxie ? Les consevative ? Dalsace l'implante en france progressivement...
J'aimerais savoir s'il y a quelque chose de fort sur le plan de la pensée là bas ??
Impatient de lire la suite !!
Tu ne vas pas en croire tes yeux mais voila un site entierement dedie au erouv!
http://eruvonline.blogspot.com/2006/07/part-1-rav-eliyahu-henkin-ztl-and-eruv.html
Pour Manu...
Eh oh... C'est pas fini ce chauvinisme nombriliste :-)
Il existe une vie juive en dehors de Strasbourg ;-)
En ce qui concerne la pensee aux US, ca reste fascinant des le moment ou on commence a s'y interesser.
Je te donne ne serait ce que quelques entrees:
- vois ce qu'ecrit Marc Shapiro.
- vois les ecrits de Rav Bleich ou de Rav Broyde.
- vois les ecrits de Sid Leiman, ou Lawrence Schiffman
- vois le blog http://seforim.blogspot.com/
Tous ces pointeurs sont sur des sujet et domaines tres differents:
histoire/pensee juive/alah'a/meta-alah'a etc...
Trouve moi un truc equivalent en liberte de pensee, erudition etc... en langue francaise et je te baisse mon chapeau...
Alors bien sur, on pourra retorquer l'eternel blabla (excuse moi le mot) sur Erudition Vs. Reflexion decline a l'infini et a merveille par les francais, mais que faire... la France a bel et bien beaucoup beaucoup de retard....
Bon c'est vrai les US n'ont pas Rav Smilevich... :-)
Avec toute mon amitie
Benjamin
Très intéressant, je retiens donc qu'au niveau professionel les problèmes sont les mêmes qu'en France, en bref la galoute avec le juif errant qui traine sa pratique et qui s'adapte.
En revanche, je souligne qu'encore une fois, vous comparez l'énorme avance qu'ont les US en matière d'études juives face à notre petite misère intellectuelle.
Une question précise: citez moi un ouvrage qui pourrait me donner une idée claire de l'avance des US. (Ce n'est pas un défi ça m'intéresse)
Je dis ça car suite à un précédent post, concernant le travail d'un certain Marc Shapiro, je m'étais penché sur son travail, et j'avoue avoir découvert des questions dont je n'imaginais pas l'intérêt qu'elles pouvaient suscité. Je ne vais pas m'allonger mais en gros, disons que ça tourne un peu autour du pot.
...
"Regrets d’abord sur la pauvreté de l’offre « intellectuelle » en matière de judaïsme en France."
...
Vision américaine des choses, une "offre" face à une "demande".
אם תבקשה ככסף וכמטמונים תחפשנה אז
תבין יראת ה
Il n y a donc jamais d'offre faut chercher...
Bonjour Zaza,
C'est tres dur de vous conseiller un livre car je ne sais pas quels sont vos centres d'interet.
Peut etre les livres de Rav Bleich
http://en.wikipedia.org/wiki/J._David_Bleich
vous interesseraient?
Benjamin
Pour BenJ,
Chauvin... moi JAMAIS !!!
Je connais Rav BLEICH et RAV BROYDE c'est bien, c'est intéressant, y a du travail. Maintenant mon palais est plus exigeant, je trouve que cela reste trop universitaire, trop "politiquement correct", trop lisse: il n'ya pas le vertige que l'on ressent lorsqu'on lit Lévinas, Benny Lévy, Manitou et bien sur Rav Smilevitch !
Je connais bien les articles de Rav Bleich et R. BROYDE et il n'y pas de profondeur, de réflexion philosophique (de 'hokhma ou de sagesse si tu préfère)
Pour Marc Shapiro je vais lire pour voir ca de près.
Comme tu le dis toi même il ya de la vie juive en dehors de STRASBOURG ! Je ne doute pas qu'il y ait de la VIE JUIVE, je doute qu'il y ait de la PENSEE JUIVE aux US. Sur ce point, il me semble que les US sont plus pauvres qu'ISRAEL et de très loins. Maintenant la FRANCE est à la traîne c'est vrai !!!
A plus.
Manu
Salut Benj, Manu, Zaza,
Je reprends la question sur l'aspect "Pensée juive" aux US vs France (nous sommes d'accord, Israël est hors catégorie).
J'aurais 3 choses à dire sur le sujet:
1) D'abord, si on se place du point de vue de l'érudition universitaire, il n'y a pas photo. Les noms sus-cités n'ont pas d'équivalent en France. Le travail de Marc Shapiro sur les 13 "articles de foi" du Rambam est excellent (in. The limits of Orthodox Theology) et on a effectivement du mal à voir ce genre de travaux iconoclastes et érudits dans le champ universitaire français.
2) Je suis d'accord pour dire que ce n'est pas exactement ce qu'on pourrait qualifier de "Hokhma" ou en tous cas, que cela peut nourrir notre envie/besoin de confronter la tradition juive avec la pensée la plus exigeante.
Mais peut-on nier les apports du Rav Soloveitchik ? C'est très différent de Benny Lévy et plus proche de Kant et de Leibowitz que de Platon, mais c'est une pensée de haut niveau pour le Juif de la modernité. Si l'on prend les grands commentateurs du Maharal, on a certes Manitou et Rav Abitbol en France (qui l'étudiaient le soir à l'école d'Orsay), mais on a évidemment Rav Hutner aux Etats-Unis et le Pahad Itzhak vaut quand même son pesant de cacahouètes si j'ose m'exprimer ainsi. Ce qui est intéressant, c'est que ces personnages ne sont pas isolées et ont eu des disciples, que ce soit dans le cadre de Yeshiva University pour le Rav Soloveitchik, ou au sein de la Yechiva Haim Berlin pour le Rav Hutner. Je pense par exemple au Rav Eliezer Berkovitz, au Pr David Hartman ou dans un autre style au Rav David. Les allers-retours avec Israël sont inévitables, mais le lien avec la population américaine et anglophone reste fort et ferme.
3) Une remarque d'ordre pratique: si un novice tape Eric Smilévitch sur Google, il va trouver en priorité des travaux universitaires: des traductions chez Verdier ou une référence à un article dans Pardes sur les bases Halakhiques de l'instauration du Sanhedrin de Napoléon. Il va certes trouver un texte magnifique sur la Beauté (que je suis allé personnellement chercher à Bné-Brak en 2004) mais il ne sera pas du tout évident pour l'internaute que cette personne là est une des sources les plus intéressantes et innovantes de la pensée juive en France. Et pour cause, je suis convaincu que la vraie pensée ne se diffuse que de façon discrète, au sein d'un cercle de fidèles assidus et sans publicité tapageuse. C'est vrai en France, c'est certainement vrai également aux Etats-Unis. Seulement, la taille critique, l'histoire du judaïsme américain ainsi la prépondérance du judaïsme ashkénaze (traditionnellement plus enclin à se confronter à une pensée philosophique) rend pour moi plus qu'évident le dynamisme de l'érudition ET de des cercles de pensée aux Etats-Unis.
Bonjour,
J'aurais quelques remarques :
1/ En général les travaux universitaires en France n'ont pas le même objectif que les travaux américains de chercheurs proches du monde orthodoxe.
Il y a toutefois des auteurs d'une qualité remarquable. J'ai dernièrement acheté le livre "Entrelacs, la lettre et le sens dans l'exégèse juive" de David Banon (un peu en rapport avec Strasbourg mais rien à voir avec la Yesh). J'y ai trouvé des hidoushim et une philosophie de la Halakha qui n'a rien à envier au Ish HaHalakha à son époque (voir surtout le passage sur émet mamash et émet laHoraa pp.53-60).
C'est la première fois que je me penche sur un ouvrage français et je ne suis pas déçu, au contraire.
Seul hic pour la France : L'auteur est manifestement orthodoxe, et en France ce profil ne court pas les rues. Dommage.
2/ En dehors du monde universitaire et des publications, il y a énormément de Rabbanim et de maguid shiour très divers, mais on ne les connaît pas forcément. Ce que vous avez dit pour R. Smilévitch est vrai aussi pour les autres. Ce n'est pas car il n'y a pas de livres ou de conférences sur akadem que des stimulateurs intellectuels ne se trouvent pas en France !
3/ R. Smilévitch c'est quand même spécial. Il faut aimer le style pilpoul sur une idée dans un passouk pendant deux heures d'affilée. C'est un style qui n'est vraiment pas exportable partout.
En général je ne crois pas qu'il faille résumer les qualités intellectuelles de la France à la Torah-philo de Strasbourg (même si on peut aimer et qu’il y a une ouverture d’esprit salutaire).
4/ Vous paraissez tous être très calés et très au fait de ce qui est « bon » ou pas. Alors si vous trouvez qu’il y a un manque, venez le combler et ouvrez vos batéi-midrashim en France ! Même le limoud de la Torah-philo doit amener au Maassé et ne pas rester que théorique :)
Kol touv !
Vous m'avez tous gonflé avec vos petit repères étriqués, vous vous enfoncez dans un particularisme superficielle et inintéressant. Pour essayer de produire quelquechose il faudrait commencer par arrêter d'être des "religieux". La Torah n'est pas une religion.
Et arretez avec votre Maharal!!! C'est pas bon pour l'esprit en général.
Pour ceux qui déplorent le manque de textes d'Eric Smilevitch sur internet je vous signale la présence d'une longue liste de textes sur les parachiot à l'adresse suivante:
http://www.melamed.fr/spip.php?article92
Pour ceux qui veulent goûter un peu aux textes de Rav Smilevitch, voici l'adresse du blog de son beth hamidrach on y trouve plusieurs textes passionnants !!
http://michne-torah.e-monsite.com/
ZAZA,
je ne savais pas que tu trainais sur ce genre de site, bonnes vacances!
Oui Solo ce blog est très intéressant.
Pour Emmaneul Bismuth:
...
Enfin, le Chabbat matin de 11h30 à 13h, cours au 16 rue Schweigaeuser sur "être juif" de B. Lévy et plus généralement de la "question juive" et la Hachgah'a.
...
C'est tout simplement pour ça qu'en France les pseudos-intellectuels juifs sont nazes. Vous ne trouvez que ça à faire le jour du Seigneur. D a crée le ciel et la terre et vous vous regardez le nombril.
Je ne comprends pas tes remarques agressives ZAZA.
Pour commencer, assumes ton identité !
Enfin, qu'as tu à proposer toi ???
Aucune agressivité dans mes propos, la question implicitement posé par l'article est:"Pourquoi rien d'intéressant n'est publié ni produit par "le monde juif"? A cette question vous avez répondu par des noms propres comme: "il n'ya pas le vertige que l'on ressent lorsqu'on lit Lévinas, Benny Lévy, Manitou et bien sur Rav Smilevitch !"
A cela je réponds que je trouve ces repères étriqués et que rien de lumineux ne pourra sortir d'un enfermement pareil. Quand je découvre qu'une étude collective le jour du shabbat porte sur "Etre juif" de B. Levy, il me semble que l'on s'approche du fond.
Je ne propose rien du tout. Il faut juste admettre que pour produire il faut travailler. Pour gagner le 100 mètres il faut courir (et ne pas courir avec un boulet), et bien pour percer il faut étudier. (Je ne préfère pas parler du boulet)
Pour ce qui est de mon identité, je suis libre de la garder secrète, comme l'auteur du blog que je comprends très bien. Il est intéressant de discuter sans préjugés.
En (bon ?) connaisseur des milieux d'études dont vous parlez, je pense pouvoir m'autoriser à affirmer que c'est un syndrome assez commun chez leurs élèves de penser qu'ils sont les seuls aptes à produire une analyse fine des textes de la Tradition. Il ne me semble toutefois pas que les enseignants soit frappés de cette (petite) pathologie. Peut être est-ce juste la preuve que plus quelqu'un s'est investi dans l'étude juive plus il tend à devenir conscient de sa petitesse. Pour ça, faut bosser...
A part ça il apparait urgent de cesser de croire que d'autres cercles d'étude plus traditionnels sont incapables de produire une pensée nourissante.
Rav Rozenberg à Paris me parait en être une démonstration éclatante.
Je ne me permets pas de juger les questions que soulève l'auteur, qui me semblent un peu vastes.
Mais puisque l'auteur du blog y invite, je signale à tout hasard le site suivant
http://shakla-ve-taria.blogspot.com/
dont la majorité des textes semblent être en français. Il y est vraiment sérieusement question du texte. Quelques auteurs francophones connus apparaissent (Lévinas, Levy,...) qui servent de référence mais surtout d'autres moins connus (en France) qui ont l'air passionnants.
Enregistrer un commentaire